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Lou Ciantar - JOIE , le Clip
Lou CIANTAR

Lou Ciantar - JOIE , le Clip

TRAVERSE

Lou Ciantar : Chanson française - French Pop

Retour à l’envie, à la passion suprême. Le destin lui tend une perche, elle la saisit. 
Plus déterminée que jamais, Lou Ciantar a décidé de ne plus s’absenter, après une décennie d’évaporations plus ou moins contraintes. 

L’auteure-compositrice-interprète ne revient pas avec un album pour juste passer le temps. Elle ne revient pas, d’ailleurs, elle repart comme à zéro. L’entame de la soixantaine conquérante, délaissant ses pseudos empruntés dans des vies antérieures pour embrasser surnom et patronyme paternel d’origine maltaise. 

 

Traverse, mélange de sagesse et d’ivresse, de lucidité et de lâcher-prise, de délicatesse et de légèreté. 
Traverse, sans en prendre les chemins. 
Trav
erse qui coule en rivière évidente, jamais encerclé par la monotonie. 
Traverse qui convoque le passé, le présent, le futur. 

 

Un disque dans lequel elle retrouve son fidèle complice Benjamin Constant (Patrick Bruel, Julien Clerc, Asa, Sanseverino…), modéliste sur mesure et dont la griffe - déjà présente sur l’album Gourmande il y a quatorze ans - sublime les morceaux. 

 

Qu’est-ce qu’on peut faire ? (QQPF) - C’est le titre d’une chanson mais aussi la question que Lou Ciantar s’est posée au moment du premier confinement. Créer du lien. Pour elle, pour les autres. Au cours de cette période figée, elle sort tous les soirs son attirail musical pour ambiancer son quartier en banlieue parisienne. Cinquante-cinq jours d’affilée. 


Et ça lui donne des ailes, le désir de raviver la flamme et de renouer une alliance solide avec la chanson. 

Ne rien se refuser, aussi bien dans ses velléités musicales que textuelles. 
Oser la caresse et l’intimité, les rythmiques allègres et la séduction. 
La sincérité, toujours. J’assume tout, clame-t-elle à la manière d’une profession de foi, éveillée par un entêtant beat électro. 

Il y a cette mélodie flottante qui prend voyage dans ses filets à la mélancolie lumineuse (Enfants aux cheveux blancs), cette culture du refrain fédérateur (One life), cette douce présence du souvenir (Mamma), cette vision consciente impulsée par l’assassinat du professeur Samuel Paty et sous couvert de laïcité (Plaidoyer)
Il y a encore ce violoncelle délicat qui enveloppe cette révérence adressée à ces chanteurs populaires disparus qui l’ont construite et accompagnée (Géants), ce regard à la fois savoureux et distancé autour des amours naissants sur les applications de rencontre (Papillons et TQSDV)

Voix claire et confidente, Lou Ciantar s’infiltre dans différents interstices sonores, entre disco jubilatoire (Matin sans le dire), ritournelle aux allures de tarentelle sicilienne (Joie) et percée new-wave (Rock’n’roll). 

C’est un album en forme de cheminement intérieur (Traverse). Et on finit par ressentir tout ce qui vibre en elle, ses amours, son rapport au temps qui passe, sa volonté d’envoyer valser le superflu et de croquer pleinement l’instant présent. 
Traver
se a l’éclat des nouveaux départs. 

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